(Résumé | Blogue – Pourquoi souffrons-nous?) 

Qui n’a jamais souffert, au moins une fois dans sa vie ? 

Je ne parle pas de la fois où vous vous êtes solidement planté sur la patinoire du quartier, mais de toutes ces autres fois où vous avez eu mal en dedans, où quelque chose a craqué en vous.

Contrairement à ce que nous laissent croire les médias sociaux, où les photos de nos amis ne nous présentent que des sourires et des moments d’extase, la souffrance fait partie de la vie. Elle n’est pas photogénique et n’est pas source de fierté, mais elle est pratiquement inévitable. J’utilise le mot « pratiquement », car je suis convaincu que certaines souffrances peuvent heureusement être évitées et que nous pouvons diminuer leur impact.

Si vous tentez de dresser la liste de toutes les sources de souffrance possibles, vous en trouverez des milliers. En me basant sur mon expérience, voici deux causes de plusieurs de nos blessures intérieures :

L’attachement

Les êtres humains aiment s’attacher. (De façon abstraite, pas nécessairement avec de la corde à nœuds !) C’est vrai. Pensez-y un peu ! Nous avons l’habitude de nous approprier TOUT ce qui nous entoure. Combien de fois dans une journée utilisons-nous des adjectifs possessifs, tels que « mon », « ma », « mes » ? TOUT LE TEMPS !

Nous nous attachons à des objets précieux à nos yeux, par exemple :

  • notre maison ;
  • notre voiture ;
  • nos vêtements ;
  • notre argent ;
  • notre cellulaire…

C’est pour cette raison que nous n’arrivons pas à nous débarrasser de certaines choses. Quand nous perdons ou brisons un de ces trucs, nous ressentons une vive déception et parfois même un vide à l’intérieur de nous.

Pourquoi cette réaction pour un simple objet? C’est tout de même ridicule et grave lorsqu’on y pense : nous nous attachons réellement à du matériel

Bref, le concept de l’attachement va beaucoup plus loin qu’un simple objet. Nous nous attachons aussi aux expériences et aux situations que nous avons vécues, comme :

  • nos dernières vacances ;
  • une relation amoureuse significative ;
  • une activité agréable…

Nous nous attachons tellement à nos souvenirs que nous désirons ensuite que nos expériences se reproduisent exactement de la même manière. Nous revenons sans cesse à ces moments passés et entretenons ainsi une certaine forme de mélancolie !

Notre attachement pour les êtres humains s’avère encore plus intense.

Quand nous parlons des personnes qui partagent notre vie ou qui gravitent dans notre entourage, nous avons tendance à nous exprimer comme s’ils nous appartenaient.

  • Mes enfants
  • Mes parents
  • Mon conjoint
  • Mon chien
  • Mon professeur
  • Mes employés
  • Mes clients

Même notre « ex » nous appartient ! Ça va loin, non ? (C’est ironique, tout de même, ton ex est partie avec le laitier et tu penses encore qu’elle t’appartient… Ça t’appartient ! ?)

Il est bien sûr tout à fait normal de souffrir de la perte d’une personne chère. Mais en général, on s’attache trop et sans contrôle à tout ce qui se trouve autour de nous. À la fin de mon blogue, je vous présenterai des solutions pour arriver à alléger les souffrances causées par l’attachement.

Les attentes

Les attentes sont, selon moi, la deuxième cause des souffrances que nous pouvons le plus facilement éviter.

Nous nourrissons constamment des attentes. Pour tout, tout le temps !

  • Pour notre conjoint
  • Pour les bulletins de nos enfants
  • Pour notre augmentation de salaire annuel
  • Pour notre chrono de jogging
  • Pour la météo
  • Pour la nouvelle année à venir, en pensant que ça sera toujours mieux…

Nous nous attendons à ce que les situations se déroulent selon nos espérances (par exemple : qu’il fasse soleil pour notre sortie de ski) et que les humains agissent selon les objectifs que nous nous sommes fixés. En plus de nous attacher aux autres, nous attendons d’eux qu’il nous décroche la Lune. Imaginez les probabilités que nous avons d’être déçus…

Plus jeune, je participais à des compétitions de judo et je livrais de bonnes performances. Je gagnais toujours la médaille d’or. Avant chaque tournoi, je me fixais l’objectif de remporter les grands honneurs. Quand ça fonctionnait, j’étais aux anges. Par contre, les rares fois où les combats ne tournaient pas en ma faveur, j’étais complètement détruit. J’ai même choisi d’abandonner au niveau élite, car je n’étais plus le meilleur. C’est triste. Surtout quand je me rappelle que ma motivation première pour m’inscrire au judo, à 12 ans, était d’avoir du plaisir avec mes amis dans un sport qu’on aimait tous et qui nous rassemblait.

La solution

Avec un peu de pratique et de l’ouverture d’esprit, nous pouvons nous éviter plusieurs souffrances liées à nos problèmes d’attachement et aux attentes que nous nourrissons.

Un conseil : il vaut mieux d’abord tester ces solutions lorsque tout va bien. Ce n’est pas quand on vit un drame ou une crise qu’il faut essayer ce type de concept. Il faut le maîtriser pour pouvoir bien l’appliquer. C’est la même chose pour tout dans la vie. Pour courir un marathon, il faut s’entraîner.

Pour les souffrances liées à l’attachement, il faut apprendre à pratiquer le détachement. Pour le matériel, c’est assez simple. Pour les expériences aussi. Le passé appartient au passé et est source de mélancolie. Le futur n’est pas arrivé encore et il est source de stress et d’anxiété. Seul le moment présent doit être vécu librement.

Pour les êtres chers, le détachement est un peu plus compliqué. Se détacher ne signifie pas de ne plus aimer ou de se foutre des autres. Au contraire, il nous engage à nous rappeler régulièrement, dans nos interactions avec nos proches, que leur vie leur appartient et que leurs choix ne dépendent pas de nous. Il faut apprendre à ne rien prendre personnel et surtout prendre conscience que rien ne dure toujours. Dans votre vie, il y a des gens qui arrivent, des gens qui partent, des gens qui nous font du bien et qui nous aiment, d’autres qui nous blessent et qui nous détestent, etc. Vous seuls serez toujours à vos côtés.

En ce qui concerne les attentes, la solution consiste à n’en entretenir aucune, sauf celle d’être heureux. Quand notre seule attente réside dans le bonheur, la vie fait en sorte de combler nos autres besoins. On ne peut pas être heureux si on ne mange pas à sa faim. Ou si nous n’avons pas un toit pour dormir.

Ce n’est certes pas facile de ne se fixer aucune attente et aucun objectif dans cette société. Nous avons appris à nous en fixer, des irréalistes en plus ! Éliminez-les. Vous verrez le poids qui s’enlèvera de vos épaules.

Aussi, comme dans mon anecdote de judo, revenez toujours à votre intention de départ. Vous constaterez que vos motivations initiales sont toujours plus saines, plus nobles. On ne fait jamais ce qu’on aime pour des raisons de performances, d’argent ou de gloire. On le fait pour être heureux.

 

La pire excuse

« Oui, mais, Hugo, c’est humain de souffrir », me dit-on souvent. Régulièrement, j’entends aussi « C’est la vie ! », prononcé sur un ton défaitiste, pour expliquer des situations décevantes.

Ce sont des excuses bidon. Arrêtez ! Car ce que vous croyez arrive !

On nous a appris que la vie est difficile et souffrante. En réalité, la vie est facile et plaisante. Il faut seulement changer notre façon de penser. Transformez votre état d’esprit et tout changera autour de vous. À condition de ne pas vous faire trop d’attentes !

Bref,  SOYEZ HEUREUX! Profitez de la vie aujourd’hui, hier est parti, demain peut ne jamais venir… 

 

Hugo Dubé

Coach – Service de guide

Hugodube.ca