As-tu déjà lu Les Quatre accords toltèques ? C’est un de mes livres préférés. Miguel Ruiz y explique comment nous avons été conditionnés, éduqués et même programmés, depuis notre enfance, avec des vérités — des accords, comme il les appelle — que nous avons intégrées dans notre vie sans les remettre en question.
En tant qu’adultes, nous vivons et interagissons avec ces vérités au quotidien. Nous avançons sur le pilote automatique sans trop réfléchir, tels des robots programmés pour réaliser des tâches x et y. Le mot « robot » est peut-être un peu fort. Utilisons plutôt le terme « personnage ». Un personnage, c’est un rôle que l’on joue, un costume que l’on enfile, un avatar qui nous représente mais qui cache notre réelle identité.
Pour devenir vraiment toi-même, je t’invite à découvrir ces fausses vérités, à les accueillir, à les comprendre. Tu pourras ainsi savoir si tu veux leur donner de l’importance OU apporter des changements dans ta vie pour être vraiment TOI !
Tu es prêt ? Tu es bien assis ? J’en ai long à dire. Alors, j’y vais !
Voici donc les 10 fausses vérités qui t’empêchent d’atteindre ton plus grand potentiel !
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Tu es né pour un petit pain
Avec notre éducation judéo-chrétienne, nous avons assimilé que la vie est difficile et que nous sommes tous nés pour un petit pain. Pour la plupart, nous vivons avec une mentalité de rareté et de manque. Mais tu sais quoi ? Tu es né pour le pain de ton choix : le multigrain, la grosse miche, la baguette croquante… Le meilleur pain de la boulangerie ! Tu es entièrement capable de créer la réalité que tu désires. Il suffit de faire des changements. Simple, non ?
Si tu commences par te changer toi-même, tu verras que tout changera ensuite autour de toi. Mais ne fais pas l’inverse ! Changer les choses autour de toi, d’abord, au lieu de t’occuper de toi te pousserait droit vers le mur.
Tiens pour acquis que s’il y a quelque chose dans ta vie qui n’est pas à ton goût, c’est de ta faute. Si tu veux le changer, alors change ce qu’il faut en TOI avec TOI. Tout est possible! TU as le pouvoir de créer TA PROPRE RÉALITÉ !
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Tu peux aimer sans condition
Une phrase que j’entends souvent me fait sursauter chaque fois : « Moi, j’aime mes enfants inconditionnellement. » Elle me fait réagir parce qu’elle est fausse. C’est un sujet dont je traite d’ailleurs régulièrement dans mes conférences. Tu devrais voir la réaction des gens quand je me lance. Tout le monde est stupéfait et/ou insulté.
Dès notre enfance, nous avons appris que, pour recevoir de l’amour, et surtout de la part de nos parents, nous devions respecter certaines conditions. Ce n’est pas pour rien que la majorité de nos blessures, croyances limitantes et blocages prennent racine dans notre relation avec nos parents. Des psychologues pourraient le confirmer. Pour obtenir l’amour de nos pères et mères, nous avons appris qu’il fallait manger tous nos petits pois, ne pas trop être turbulents, péter des scores à l’école et respecter les valeurs familiales. Autrement dit : il faut entrer dans le moule.
Ensuite, pour gagner l’amour de nos amis à l’école, il faut suivre le groupe, penser comme les chefs de clan, faire la même chose qu’eux (sports, mauvais coups) et se montrer solidaires. Et ça se poursuit à l’âge adulte, quand vient le temps de devenir un citoyen respectable…
Même nos religions ont créé des dieux qui aiment avec des conditions. C’est pour cela que Dieu est vengeur. Non seulement Dieu ne nous aimera pas si on ne respecte pas ses conditions, mais il nous enverra brûler en enfer! C’est tout de même étrange, quand on pense que Dieu est supposément parfait et incarne l’amour pur. M’enfin…
Nous avons donc appris que l’amour est disponible si nous respectons des termes, et nous éduquons nos propres enfants selon ce modèle. Je ne suis pas mieux qu’un autre, j’ai fait pareil. Le pire dans tout ça, c’est que nous sommes incapables de nous aimer nous-mêmes sans condition. Comment pouvons-nous vivre en paix et en harmonie avec les autres ?
Nous pensons aussi, à tort, que le plus grand amour sur cette Terre se trouve dans la relation « chum/blonde » ou « parent/enfant ». Quoiqu’il soit très profond et intense, il n’est qu’un bonus au véritable amour. Le plus grand amour est celui que tu as envers toi-même ! Cet amour doit s’épanouir sans condition. Tu dois t’accepter comme tu es, car tu es la personne la plus importante de ta vie.
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L’argent, c’est mauvais
Nous avons aussi appris, très jeunes, que l’argent est un poison. Je t’entends déjà rétorquer : « Non, Hugo, moi, j’adore l’argent ! » Que tu aimes une chose ne veut pas dire que ta relation avec elle est saine. Combien de personnes en aiment une autre, et ce, malgré une relation toxique ? Des milliers !
Tout comme moi, tu as sans doute appris que l’argent se fait rare, qu’il faut travailler très fort pour en mériter, qu’il faut se priver toute sa vie pour s’assurer une belle retraite, sans aucune certitude d’être encore vivant pour en profiter. Tu as donc développé un « mindset » de rareté. De plus, nous avons appris que ceux qui ont du fric sont soit des privilégiés, soit des crapules. Nous avons souvent entendu aussi que la plupart des problèmes de l’humanité sont causés par les finances.
Pourtant, l’argent, c’est merveilleux. L’abondance est merveilleuse. Je te la souhaite. Commence donc à changer ta mentalité. Si tu veux de l’argent — et tu n’as pas à être gêné d’en vouloir ! –, tu dois faire comme pour toute autre chose que tu désires :
- Demande-le ;
- Visualise-toi dans l’état désiré ;
- Ressens-le et fais-le vibrer à l’intérieur de toi ;
- Pose des actions cohérentes en ce sens.
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La vie est difficile
Comme je le mentionnais dans le premier point, nous avons appris que la vie est compliquée, qu’il faut étudier longtemps et travailler fort pour être heureux.
Quand on la prend du bon côté, la vie est pourtant :
- facile ;
- douce ;
Si ta vie est difficile et ne coule pas naturellement, c’est parce qu’elle est basée sur des mensonges. Le bonheur ne se provoque pas, il arrive simplement !
Je compare souvent la vie à une rivière. Quand tu remontes en sens inverse du courant en kayak, que se passe-t-il ? Tu rames plus fort, tu dépenses de l’énergie, tu te fatigues et tu risques de te blesser. Tu vas certainement te rendre à destination, mais dans quel état ?
À l’inverse, si tu pars en kayak en suivant le courant, ta randonnée sera agréable et paisible. Tu pourras même profiter du paysage, te laisser bercer par l’eau et hop !, tu seras rendu à destination.
Dans la vie aussi, il faut se placer du bon côté du courant. Quand la navigation est pénible, c’est que tu rames dans le champ. Alors, reprends le chemin… TON chemin !
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Tout est important sur cette Terre
Dès notre jeune âge, on nous a enseigné que tout est important sur cette Terre : les personnes, les biens matériels, l’argent, notre réputation, etc.
C’est faux. Rien de tout cela n’est important.
Le but de la vie est d’être heureux. Par contre, il ne faut pas imaginer notre bonheur avec notre tête et notre égo. Il faut commencer à réfléchir avec notre cœur. Ce qui est bon pour ton cœur est bon pour ton âme. Ton âme n’a pas la même définition du bonheur que ton cerveau et surtout que ton égo. Ce qui nourrit ton âme est souvent considéré comme un échec par ton égo, à cause de tes fausses croyances.
Ton égo croit que tu as besoin d’objets ou d’une blonde ou des enfants pour être heureux. Ton âme, elle, a besoin de vivre des expériences afin de se découvrir réellement. Pas d’un nouveau iPhone !
La vie nous fait parfois vivre des expériences difficiles, mais c’est grâce à elles que nous apprenons. Ce sont elles qui font plaisir à notre âme. Allez, modifie ta définition du succès et du bonheur, afin de sortir de ta zone de confort et vivre de belles expériences !
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Pour avoir la connaissance, tu dois suivre une formation
Comme je l’ai déjà expliqué, nous avons appris que la vie est difficile et qu’il faut travailler fort pour gagner de l’argent, mais aussi pour acquérir des connaissances. Il faut aller à l’école longtemps si on veut mettre toutes les chances de son côté, nous répète-t-on.
Si je te disais que tu as la capacité d’aller chercher la connaissance universelle sur tous les sujets que tu désires, me trouverais-tu fou ? Si je te disais que tu le fais déjà pour des trucs négatifs, me croirais-tu ? Tu ne peux pas nier que tu vas puiser certaines connaissances pour te protéger de la souffrance, que tu te crées des personnages pour y arriver.
Pourquoi ne l’essaies-tu pas pour des choses positives ?
Tu peux acquérir ces connaissances de la même façon que toute autre chose :
- Demande-le ;
- Visualise-toi dans l’état désiré ;
- Ressens-le et fais-le vibrer à l’intérieur de toi ;
- Pose des actions cohérentes en ce sens.
La clé du succès dans cette démarche réside dans deux éléments fondamentaux : l’amour et la vulnérabilité. La connaissance se trouve à l’intérieur de toi. Ta tête est une salle de classe.
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Ton passé et tes blessures t’appartiennent
Dans les médias, on justifie souvent ainsi l’importance de connaître certains faits historiques : « Il est essentiel de comprendre notre passé afin de comprendre la réalité d’aujourd’hui et l’avenir. » Je me bidonne chaque fois.
Le passé ne t’appartient pas et ne t’appartiendra jamais. Tu n’as aucun contrôle sur les actions, les histoires et même les blessures du passé. Tu ne peux plus rien y changer! C’est la même chose avec TES anciennes blessures.
En revanche, tu peux contrôler l’impact qu’a ton passé sur ton moment présent. Seul le moment présent t’appartient. Le passé est passé et le futur n’est pas encore arrivé. Rappelle-toi donc de vivre l’instant présent, de laisser le passé au passé et de ne jamais le laisser influencer ton moment présent.
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Rendre les autres heureux te rendra heureux
Nous avons aussi appris (nous en avons appris, des choses! 😊) que les autres doivent représenter notre priorité. Nous essayons donc de rendre tout le monde heureux autour de nous. « Je vais m’occuper de tout le monde et après, quand j’aurai du temps, je prendrai du temps pour moi ! » En réalité, si tu ne prends jamais ce temps, tu n’auras jamais de temps pour toi !
Voici ta journée typique :
- Tu te lèves le matin vers 6 h 30 (sûrement trop tard).
- Tu réveilles tout le monde dans la maisonnée.
- Tu prépares le déjeuner des enfants, les lunchs, les leçons.
- Tu prépares les enfants pour l’école, tu donnes au passage un peu d’amour à ta conjointe ou ton conjoint rapidement.
- Tu vas déposer les enfants à l’école.
- Tu arrives au travail (déjà frustré d’être frustré).
- Tu travailles toute la matinée (le midi, tu es pressé pour manger ou pour aller t’entrainer).
- Tu retournes au travail, tu vas chercher les enfants, prépares le souper, fais les leçons, donnes les bains, distribues les colleux…
Quand toute ta liste de tâches est cochée, tu te dis que tu vas prendre du temps pour toi, enfin ! MAIS… tu es trop fatigué. Alors, tu te jettes sur le divan et allumes la télé pour combler le vide. Tu remets ton projet de temps personnel au weekend, avec bien des idées et des plans en tête. Mais tu sais que tu n’y arriveras pas, n’est-ce pas ?
Quand tu suis cet horaire quasi militaire, tu faire le contraire de ce que tu désires. En voulant rendre tout le monde heureux et en t’oubliant, tu peux aussi rendre tout le monde malheureux, surtout si toi, tu ne l’es pas. Quand tu n’as pas le sourire fendu jusqu’aux oreilles, tout le monde le voit et le ressent.
La solution : retourne la situation ! Deviens ta propre priorité, ta propre source de bonheur et d’amour! Quand tu auras réussi et que tu déborderas de bonheur et d’amour, tu auras vraiment le goût de le partager avec les gens que tu aimes. À ce moment-là, tu ne donneras plus uniquement des miettes d’amour aux gens que tu aimes, mais bien tout le gâteau !
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Il est essentiel de planifier l’avenir
Nous avons tellement appris à planifier l’avenir que c’est très rare que nous nous réservons du temps pour vivre le moment présent.
Voici un exemple: tu planifies tes prochaines vacances, longtemps d’avance. Pendant tes vacances, tu planifies ta journée, ton souper, tu anticipes l’activité que tu es en train de pratiquer… Tu planifies toujours le prochain moment, le suivant et l’autre prochain et ainsi de suite…
C’est la même chose avec ta retraite, les études de tes enfants, tes objectifs professionnels à long terme. Chaque fois que tu planifies quelque chose, tu t’écartes du moment présent. Je ne dis pas de ne rien planifier et de jeter ton argent par les fenêtres. Dans chaque expérience humaine, tout est une question d’équilibre !
Comment peux-tu savourer le moment présent si tu ne le laisses pas exister ?
C’est entre autres pour cette raison qu’il existe des activités comme la méditation, le yoga et le tai-chi. Je t’encourage à pratiquer la pleine conscience et à reconnecter au moment présent le plus souvent possible.
Essaie d’ÊTRE et d’APPRÉCIER le plus possible le moment présent.
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La vérité est universelle
Comme disait mon bon ami Napoléon : « L’histoire est une suite de mensonges, dont tout le monde est d’accord. » C’est très juste, bro !
Sans entrer dans les détails de l’histoire de l’humanité, disons que la vérité n’existe pas. Du moins, pas comme on nous l’a enseignée. Elle n’est pas universelle et incontestable. Chaque être humain possède sa propre vérité :
- La vérité de sa nature profonde.
- La vérité de ce qu’il vient accomplir sur Terre, sa mission, son but.
- La vérité qu’il tire de ses propres expériences en relation avec d’autres êtres humains.
Ces trois niveaux de vérité rendent chaque être humain unique.
Personne d’autre ne partage la même vérité que toi, sur ces trois plans. C’est impossible! En sachant et en acceptant cela, on ne peut pas juger, critiquer, ni dénigrer les autres pour ce qu’ils vivent ou pensent, car ça leur appartient dans leur propre réalité, qui représente ainsi leur propre et unique vérité.
Ainsi, dans les grands débats de l’humanité, tels que le choix d’une religion ou d’une allégeance politique, l’existence de la vie extraterrestre, la dégradation de l’environnement ou la COVID-19, toutes les opinions sont justes et vraies. On ne peut pas juger la vérité de l’autre. On peut seulement essayer de la comprendre.
Tu peux exprimer ton opinion en toute franchise, mais n’essaie pas de convaincre les autres de penser comme toi. Chacun est libre d’écouter l’autre et de prendre ce qui lui convient ou pas.
Vouloir absolument avoir raison est un signe que l’autre éveille une blessure en toi.
Conclusion
J’ai fait exprès de terminer avec cette dernière fausse vérité. En la lisant, tu t’es sûrement dit : « Eh, Hugo, tu es en train de défaire certaines vérités pour m’en donner d’autres… En écrivant ce blogue, n’es-tu pas en train d’essayer de me convaincre d’accepter ces nouvelles réalités ? »
En réalité, tu as un peu raison. Si tu dois retenir une chose de ta lecture : ne tiens rien pour acquis sans t’être posé la question : est-ce que c’est bon pour moi ou pas ? Que tu lises Hugo Dubé ou Pierre-Jean-Jacques, pose-toi toujours cette question !
En écrivant cet article, ma motivation était simplement de mettre en évidence l’existence d’une infinité de vérités. Tu as le pouvoir d’accepter la mienne… ou pas ! C’est un très grand pouvoir, utilise-le !
Et surtout, n’oublie pas… SOIS TOI-MÊME !
Hugo Dubé
Coach – service de guide
Hugodube.ca