Wô, là… Ne dégainez pas trop vite les armes ou les arguments-chocs ! Loin de moi, l’idée de déclencher une guerre des sexes.
Avec ma question-piège, je voulais certes vous faire réagir un peu, mais dans ce blogue, je souhaite simplement vous partager mon point de vue sur la question, basé sur mon vécu et mon interprétation personnelle.
Bon, je ne vais pas étirer le suspense inutilement…
Je ne crois pas que les femmes sont plus intelligentes que les hommes. Ni l’inverse ! Je pense que les deux sexes possèdent une forme d’intelligence différente, sans que l’une soit meilleure que l’autre. Je dirais plutôt que ces deux formes se complètent.
Si nous sommes ici, sur terre, Mesdames et Messieurs, c’est que nous avons tous un rôle à jouer, peu importe notre QI ou notre genre. (Pssst ! Pour ceux que ça intéresse, j’ai déjà écrit un article sur l’égalité des sexes : https://www.hugoencavale.ca/2021/03/15/sommes-nous-tous-egaux/)
« Être » ou « faire » ? Là est la question !
Après cet éternel dilemme, je vous pose le mien. Quel verbe préférez-vous ? Un verbe d’état, comme « être », ou un verbe d’action, comme « faire » ?
Si j’avance que la plupart des hommes répondront « faire », croyez-vous que j’ai raison ? L’homme doit baigner dans l’action : il doit planifier tout ce qu’il entreprend (ou presque), avoir une raison d’agir, une explication rationnelle sur chaque chose qui l’entoure. Sans vouloir généraliser (mais un peu, quand même…), l’homme moyen vit continuellement dans sa tête. Plonger dans ses émotions n’est pas sa tasse de thé. Il a peur de ce qu’il pourrait trouver dans les profondeurs, sous les amas de sentiments.
Il ne faut pas lui en vouloir.
Ce n’est pas de sa faute. Ce n’est pas de notre faute, à nous, les hommes. Nous suivons simplement ce que notre société nous a enseigné. Nous répétons ce que nous avons appris, vu et vécu, soit le modèle de l’homme fort et fier, qui ne doit démontrer aucun signe de faiblesse. Même si une transformation est en cours, la vulnérabilité n’est pas la force de la gent masculine.
De l’autre côté, la femme.
Elle vit dans l’« être ». Elle écoute sa petite voix intérieure. Elle suit ses intuitions. Elle prend le temps de ressentir les choses, de mettre des mots sur ses émotions. Elle peut se permettre d’exprimer ses sentiments et même de pleurer ! Oui, oui, Messieurs, la femme laisse parfois couler des larmes en public ! (Ne faites pas comme si vous l’ignoriez…)
Encore là, elle répond aux codes qu’elle a appris, imite ce qu’elle a vu, ce qu’on lui a enseigné.
En résumé, LA FEMME est dotée d’une intelligence ÉMOTIONNELLE et L’HOMME, d’une intelligence RATIONNELLE. C’est pourquoi elle et lui ont parfois le sentiment de ne pas vivre sur la même planète.
Que veut la société ?
Notre modèle actuel de société prône énormément le verbe « faire », conjugué à tous les temps, au détriment du verbe « être ». Il faut faire : des enfants, des études, des voyages, nos preuves, de l’argent, du sport, des recettes de Ricardo…
Quand nous aurons l’impression d’avoir tout « fait », alors là, enfin, nous pourrons « être ». À la retraite, donc ! Quand nous serons âgés, usés par la vie, malades peut-être, seulement à ce moment, nous pourrons « être ».
Est-ce que ça a du bon sens, selon vous ?
Heureusement, le monde tend à changer. Avec de nouvelles prises de conscience, les gens seront beaucoup plus dans l’être dans les années à venir. Les femmes et les hommes, sans exception !
Retour vers l’« être »
Dans un lointain passé, certaines sociétés vivaient pourtant dans l’« être ». On peut voir encore des reliquats de ce mode de vie dans quelques tribus isolées, soit des sociétés primitives. Je me demande bien qui sont les plus primitifs : nous ou eux ?
Si les sociétés occidentales s’accrochent autant au « faire », c’est qu’il existe une raison. Une société dans l’« être » est certainement moins efficace, moins productive. Chaque changement s’avère le résultat d’une dysfonction ou d’un anachronisme pour son époque.
Aujourd’hui, le monde arrive à la croisée des chemins. Il doit évoluer.
Et demain ?
La prochaine société ne se cantonnera pas dans l’« être », ni dans le « faire ».
Le monde a déjà testé ces sociétés séparément et aucune n’a été une fulgurante et durable réussite. Elles se sont retrouvées, inéluctablement, face à un mur.
La prochaine société présentera donc un mélange parfait entre l’« être » et le « faire ». Par le fait même, un mélange parfait entre la femme et l’homme. Un monde où chacun se trouvera à la bonne place et sera essentiel pour chacun. Une société unie et interconnectée.
Vous pourrez dire que « Nostradhugo » l’avait prédit…
Et si vous vous mettiez de la partie pour accélérer la transition ? Aujourd’hui, faites donc un peu moins et soyez un peu plus.
Hugo Dubé
Coach – Conférencier
Hugodube.ca