En décembre dernier, mes aventures m’ont conduit vers l’Équateur, un joyau méconnu aux trésors multiples. Si vous avez suivi mes aventures sur les réseaux sociaux, vous avez sans doute constaté que mon périple avait pour objectif de me ressourcer, mais surtout de me lancer dans des randonnées épiques, à la conquête de majestueux volcans.
L’Équateur, bien plus qu’une simple destination, est une invitation à l’aventure. Je ne peux que vous le recommander ardemment pour sa palette d’activités, allant des randonnées en montagne à la découverte de la jungle amazonienne, des plages enchanteresses de la côte Pacifique à une immersion riche en culture et en saveurs exquises.
Regrettant de ne pouvoir tout détailler sur mon voyage en Équateur, cela serait trop étendu. Cependant, tu peux découvrir toutes les péripéties vécues là-bas en consultant l’entrevue que j’ai accordée sur le sujet. Je t’invite à visiter ma chaîne Youtube pour en savoir plus : https://www.youtube.com/@encavale2252
Le début de mon histoire
L’expédition la plus inoubliable restera sans conteste le périple en direction de la lagune de Quilotoa. Une aventure s’étalant sur environ 2 à 3 jours, couvrant plus de 30 km à travers des montagnes imposantes, des rivières tumultueuses et une forêt majestueuse.
Le point de départ de mon aventure était la municipalité d’Isinlivi. Une randonnée de 13 km, ponctuée de descentes abruptes et de montées ardues, mais qui en valait la peine. La splendeur du trajet m’a conduit jusqu’à Chugchilan, où nous avons passé la nuit pour reprendre des forces. À mon arrivée à l’hôtel, je me sentais complètement vidé mais tellement satisfait de mon accomplissement.
Le lendemain matin, très tôt, direction la lagune Quilotoa. Un parcours de 14 km assez difficile, mais récompensé par une vue époustouflante sur la lagune et les montagnes environnantes.
Le viel homme
C’est en quittant l’hôtel que ma véritable histoire a commencé. Accompagné de mon guide équatorien depuis le début, nous étions déterminés à battre notre record de vitesse de la veille.
Sur la route de la randonnée, j’ai croisé un homme dans la soixantaine, machette à la main, arborant un chapeau équatorien traditionnel. Il marchait en direction du village voisin. À ma grande surprise, il s’est adressé à moi en français, chose rare dans cette région éloignée. Intrigué, j’ai marché avec lui pendant plusieurs kilomètres.
La sagesse
Son visage témoignait d’une vie riche en expériences. Les rides, véritables cartographies de son vécu, dessinaient des récits silencieux. Son dos légèrement courbé, fruit du temps et du labeur physique, ne trahissait pas seulement son âge, mais aussi la persévérance qui avait sculpté son existence.
La rencontre énigmatique
Sa déclaration fut énigmatique : « Je t’attendais Hugo ! » Comment se fait-il qu’il m’attendait, et surtout, comment connaissait-il mon prénom ? Une affirmation déconcertante à laquelle je ris maladroitement, sans comprendre. Il m’a posé la question, intrigué par une aura de mystère qui ouvrit une porte vers des territoires de pensée qui me passionnent. « Est-ce que tu crois en une vie après la mort ? », demanda-t-il. Une connexion s’est établie, partageant non seulement la langue, mais aussi des questionnements profonds sur la spiritualité. Entre deux souffles coupés par l’altitude, il a partagé sa vision unique de la vie.
L’échec et le but de la vie
Au fil d’échanges captivants, la conversation a dévié vers des thèmes véritablement intrigants.
Selon ses convictions, l’échec n’est qu’une perception humaine, la vie déjà tracée, mais le chemin dépend de nos choix. Il souligne que c’est la trajectoire qui importe, bien plus que la finalité ou le résultat. Le parcours est jalonné de choix et de décisions que nous prenons, une notion présente dans de nombreuses cultures sous le nom de libre arbitre. Il insiste sur le fait que nous avons déjà remporté la victoire, et qu’il est crucial de cesser de chercher le succès et la victoire dans toutes la facettes de notre vie. La seule victoire réside dans le simple fait que nous sommes actuellement en vie. Il affirme que le dessein de la vie est d’évoluer, de grandir dans la bienveillance et l’amour.
Selon lui, la « mort » n’est qu’une transition vers un voyage plus vaste encore.
Après la « mort », l’âme revisite chaque émotion vécue, ouvrant ainsi la porte à d’autres sujets des plus intéressants.
La mort et la roue de la réincarnation
Après avoir exploré le thème délicat de la « mort » au travers de mes questions, il évoque une période de transition de trois jours lorsque notre enveloppe physique cesse de fonctionner.
Il est important de noter que j’utilise les guillemets avec le mot « mort » depuis le début. À plusieurs reprises, il souligne que dans sa perspective et sa culture, le terme « mort » n’existe pas. Il le choisit simplement pour faciliter ma compréhension du sujet.
Durant ces trois jours, chaque expérience, chaque émotion, même celles des personnes qui ont partagé notre chemin, sont revisitées. Un processus intense et pondéré, où chaque nuance émotionnelle trouve son écho. Imaginons revivre chaque instant, chaque conflit, chaque joie, non seulement les nôtres, mais aussi celles de ceux qui ont croisé notre route. Un authentique examen de l’âme.
Il souligne que notre existence est éternelle, et une fois notre voyage vers l’au-delà accompli, nous revenons, choisissons une nouvelle vie en fonction des enseignements que nous souhaitons acquérir. Même au « paradis », le choix et le libre arbitre persistent !
C’est pourquoi il souligne l’importance de vivre en harmonie avec tous les êtres et tous les éléments de l’univers, dans la bienveillance et l’amour. Cette approche vise à rendre la transition de ces trois jours aussi merveilleux que possible, ouvrant ainsi la voie à une incarnation ultérieure plus évolutive, a-t-il affirmé.
La puissance libératrice du pardon
À l’évocation de ces mots, mes pensées ont plongé dans mon passé, revisitant chaque action de ma vie. C’est à ce moment que je lui ai posé la question cruciale : « Que puis-je faire en cas de regrets pour améliorer la transition de ces trois jours? »
Alors que la randonnée devenait de plus en plus exigeante, l’homme m’a offert une leçon mémorable sur le pardon. Il a mis en lumière l’importance de pardonner à ceux qui nous ont offensés, de demander pardon, et surtout, de s’accorder le pardon à soi-même.
Il a ajouté que vivre en harmonie, dans la bienveillance et l’amour, ne devrait pas être une action ponctuelle pour faciliter la transition. C’est une voie continue vers le bonheur et la paix sur cette terre.
Nos pensées et nos émotions
En parcourant le chemin vers la lagune Quilotoa, nous avons discuté de la vigilance constante de nos pensées.
Nos pensées et nos émotions créent notre réalité. Si nous émettons des pensées négatives, nous attirons la négativité autour de nous. Notre responsabilité constante est toujours de s’assurer d’avoir des pensées d’amour pour créer une réalité empreinte d’amour.
Être présent à chaque moment, peut sembler difficile, mais il a souligné que c’est une pratique qui peut s’acquérir, tout comme on devient bon dans un sport en le pratiquant régulièrement.
Notre évolution permanente
L’homme a expliqué que la clé pour rester dans l’amour en permanence réside dans la vigilance constante de nos pensées, comme je l’ai expliqué précédemment.
Il a ajouté que notre société occidentale a négligé d’inculquer ces vérités essentielles dès l’enfance, nous laissant immergés dans le faire plutôt que dans l’être.
Il a souligné que la méditation, le yoga, ou une simple marche en pleine nature peuvent faciliter cet exercice. Il a mentionné que la vraie pratique se trouve dans le tumulte de la vie. C’est là que nous mettons non seulement nos apprentissages en action, mais c’est également là que nous comprenons que nous avons évolué.
C’est pourquoi nous sommes tous interconnectés, les autres et les expériences agissant comme des miroirs pour comprendre notre évolution. C’est aussi pourquoi nous devrions toujours être reconnaissants envers les expériences de la vie ; elles nous servent à évoluer et à grandir.
La puissance de l’énergie
Il m’a éclairé sur la nature énergétique de notre monde, où tout est vibratoire. Plus notre fréquence est élevée, plus nous avons la possibilité d’attirer de belles choses dans notre existence mais aussi de discerner des aspects invisibles pour d’autres.
Curieux d’approfondir, je lui ai demandé comment maintenir une fréquence vibratoire élevée. Sa réponse fut simple et profonde :
« Introduis de la magie dans ta vie et cultive la joie dans ton cœur. »
L’étendue de nos perceptions
Il m’a éclairé sur la multitude d’informations captées par nos sens, soulignant que notre cerveau interprète ces données en fonction de nos expériences, de notre conditionnement, de notre éducation, et de nos blessures émotionnelles. La plupart du temps, nous laissons ces informations circuler librement, considérant qu’elles sont sans utilité à notre existence, telles les arbres en forêt. Cependant, lorsque des stimuli nous touchent émotionnellement, notre réaction diffère, nous retenons cette énergie à l’intérieur de nous.
Lorsque nos perceptions engendrent des pensées et émotions négatives, cette énergie retenue peut bloquer le flux énergétique dans l’univers, potentiellement donnant naissance à des maladies.
Il insiste sur l’importance d’accueillir, de ressentir, puis de libérer ce flux énergétique en tout temps. Une fois de plus, le pardon émerge comme la clé, accompagné de la gratitude pour chaque expérience, catalyseur de notre croissance et évolution.
La vérité relative
Il m’a ouvert les yeux sur la vérité, soulignant qu’elle est subjective, propre à chacun selon sa réalité. Inutile, voire impossible, de la défendre ou de chercher à la faire approuver par les autres. Une bataille perdue d’avance. Il a partagé une citation de Shakespeare rappelant que dans notre vie, nous sommes le producteur, le réalisateur, et l’acteur principal, tous interconnectés.
L’instant présent
L’utilisation parcimonieuse du mot « mort » par cet homme a conduit à une discussion sur notre tendance occidentale à étiqueter et expliquer chaque aspect de notre existence. Il a souligné que sa culture ne possédait ni mot ni verbe pour exprimer le passé et le futur, tout se déroulant dans le moment présent.
Selon lui, passé et futur prennent vie dans le présent, remettant en question notre attachement à des concepts illusoires.
Si ces mots n’existent pas dans sa langue, pourquoi accordons-nous tant d’importance à des notions qui, au final, n’ont aucune réalité tangible?
Autres horizons
Il est essentiel de souligner que mon récit avec cet homme est un condensé de notre expérience. De nombreux autres sujets fascinants ont émaillé nos échanges, que je n’ai pas eu la chance de partager en détail. J’ai dû comprimer nos discussions pour offrir un article de blog captivant.
Voici un aperçu de quelques sujets passionnants abordés :
- Les centres énergétiques
- Les 7 lois universelles
- La fin des temps ou l’apocalypse
- Le bien-être et la santé
- Dieu
- et bien d’autres…
Je suis persuadé que je pourrais rédiger un livre complet sur cette rencontre et les enseignements tirés de cette journée mémorable. Si cette idée vous séduit, n’hésitez pas à commenter, cela me donnera la motivation nécessaire pour entreprendre ce projet d’écriture plus vaste.
La mystérieuse disparition
Après plus de 3h30 d’une conversation captivante, nous avons atteint le terme de cette randonnée. Mes yeux se sont perdus pendant plusieurs minutes à contempler la lagune et la beauté que la vie m’offrait en ce moment magique. Je sentais l’énergie puissante des montagnes, du volcan, et de l’univers tout entier. Une forme de béatitude m’enveloppait, me procurant une sensation de paix. C’était un mélange d’accomplissement et d’apprentissage, une symphonie que cet homme mystérieux avait orchestrée.
Lorsque je me suis tourné vers lui pour partager ma satisfaction et exprimer ma gratitude, il avait mystérieusement disparu. Disparu? J’étais au sommet du volcan, aucun arbre, aucun abri en vue, rien que l’étendue infinie, et l’homme avait disparu ! Il ne restait que mon guide et moi-même ! J’étais complétement abasourdi.
En me hâtant de rejoindre mon guide pour lui parler de cet homme énigmatique, il m’a regardé d’un air étrange en affirmant que nous avions toujours été seuls, lui et moi. J’ai tenté d’insister, mais il semblait me prendre pour un fou. Avec un soupçon d’humour, j’ai détendu l’atmosphère et ai rapidement changé de sujet.
Une conclusion énigmatique à une journée riche en leçons spirituelles profondes.
Réflexion finale et retour
Après cette expérience intrigante, je me suis rendu à Banos en automobile afin de poursuivre mon voyage. Pendant le trajet, j’ai pris le temps d’écrire toutes les leçons que cet homme m’avait transmises au cours de cette randonnée.
La question demeure : était-ce le fruit de mon imagination, une hallucination liée à la difficulté de la randonnée, une connexion avec l’univers et mes guides spirituels, ou simplement une folie momentanée ? Peut-être un mélange de tout cela. Une chose est sûre : les enseignements de cette journée continuent de guider ma quête évolutive de mon existence.
Et vous, qu’en pensez-vous de cette expérience extraordinaire ? L’homme m’attendait-il réellement, ou était-ce le fruit de circonstances mystérieuses dans les montagnes équatoriennes ?
Hugo Dubé
Guide – conférencier – entrepreneur